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samedi, 18 octobre 2014

Les rubis d'un prince aux fleurs de lys

 

 

 

 

Le diamant n'était pas, contrairement à nos jours, considéré aux XIVe et XVe siècles comme la pierre la plus précieuse : c'était le rubis, pierre plus estimée, plus rare, plus belle aux yeux des hommes d'alors qui aimaient les couleurs vives, voire éclatantes. Jean de Berry était connu pour aimer, avec une passion qu'on lui reprocha, les pierreries au point d'y engouffrer des sommes folles. Sa collection de joyaux était d'une grande qualité : il donna lui-même un nom à certains de ses plus beaux rubis. C'était là leur conférer un nom propre, comme à des animaux domestiques particulièrement aimés... On connaît quelques uns de ces noms : la Caille, la Poule, la Fossette, l'Oreille, la Montagne et la Rue, sans oublier le Cœur de France, un rubis que lui légua en 1404 son frère Philippe le Hardi, ni le Roi des rubis, un joyau que lui offrit, en juillet 1413, son neveu Jean sans Peur.

 

 

 

 

10:22 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Tags : frédéric tison, note, jean de berry, rubis, nom | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

La Rochepot

 

 

 

 

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Au château de la Rochepot (XIIIe-XVe-XIXe s.), en Bourgogne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

vendredi, 17 octobre 2014

Vers le château

 

 

 

 

 

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Au château de la Rochepot (XIIIe-XVe-XIXe s.), en Bourgogne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

jeudi, 16 octobre 2014

Mousses ᅳ ou L'ombre des arbres

 

 

 

 

 

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Remparts de l'ancien château de la Rochepot (XIe s., détruit), en Bourgogne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (10)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 20. Un petit livre de la Passion Notre Seigneur, couvert de cuir rouge empraint, fermant à deux fermoers de laiton ; et a escript au commencement du second fueillet dudit livre : Pauvre appelle ; lequel livre Mons. acheta d’un libraire de Paris pour le prix de vj [6] escus d’or._77 s. 6 d. [deniers] »

 

Sous Charles VI, en sus de la livre (parisis et tournois), du sou et du denier (cf. l’introduction), la monnaie s’exprimait en écu. Créé le 11 mars 1385, l’« écu à la couronne » correspondait à 3,95 grammes d’or.

 

 

« 21. Un petit livre en françois, appelé le Livre d’Annonciacion, historié au commencement d’un duc haut en une chayère, et d’un docteur qui lui présente un livre [la miniature représentait le grand seigneur, assis dans une chaire, auquel un lettré, maître, universitaire ou érudit, présentait un livre] ; couvert d’un veluyau vermeil doublé de cendal [tissu de soie dont l’apparence est celle du taffetas, souvent teint en rouge, employé d'ordinaire à doubler les vêtements d'étoffes plus précieuses, à élaborer des tentures ou des bannières, etc.], fermant à deux fermoers d’or esmailliés aux armes de Mons.  et tixus de soye, et au bous deux gros boutons de perles, et en la pippe a deux perles._27 liv. 10 s. »

 

 

« 22. Un Livre des miracles Notre Dame, escript en françois de lettre de fourme et noté en aucuns lieux [avec des notations musicales en quelques endroits] ; et au commencement du second fueillet a escript : Comment que ; et est couvert de veluyau violet viel [d'un vieux velours de couleur violette] doublé de tiercelin vermeil, et fermant à deux fermoers d’argent doré esmailliés des armes de France, lequel mondit seigneur a eu du Roi._30 liv. »

 

Hiver de Beauvoir indique que ce livre contient les Miracles de la Vierge, ouvrage composé par le moine Hugues de Farsy, religieux de Saint-Jean-des-Vignes, à Soissons, et traduit du latin en vers français par Gautier de Coinsy, moine de Saint-Médard, à Soissons également.

Hugues de Farsy vécut au XIIe siècle, Gautier de Coinsy, au XIIIe siècle.

Je me souviens de Saint-Jean-des-Vignes, à Soissons : mon Lecteur peut en trouver ici (s’il veut bien m’excuser pour les hideuses publicités que je ne parviens pas à effacer de mon ancien blogue…) une image qui m'est souvenir (la troisième du petit billet).

 

 (à suivre.)

 

 

 

 

mercredi, 15 octobre 2014

Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre

 

 

 

 

 

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Par la fenêtre d'un appartement, à Paris, le soir,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

mardi, 14 octobre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (9)

  

 

  

 

Introduction.

 

  

 

« 18. Un autre petit livret, couvert de pel [peau] de parchemin, appelé le Livre de la joyeuse vision, et se commence au second fueillet : Tout un semblait._25 s. »

 

Mystérieux petit livre ! Peut-être s'agit-il du commentaire d'un texte sacré (l'Apocalypse ?) ou de sa paraphrase.

 

 

« 19. Une Bible abreviée [abrégée] en un grant role [rouleau], richement historiée et enluminée, commençant : Hic incipit prologus._ 12 liv. 10 s. »

 

Ce manuscrit n’était pas un codex mais un volumen, un rouleau de parchemin, à la manière des livres antiques, que l’on déroulait d’une main. Ce type de livre se présentait sous la forme d'un rouleau de trente centimètres de large et de sept mètres de long environ, et contenait l'équivalent de soixante pages d'un livre moderne. Le rouleau est ici décrit comme grand, ce qui augmente certainement quelque peu son contenu.

 

 

(à suivre.)

 

 

 

Jeune Homme-sirène

 

 

 

 

 

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 Détail des stucs (XVIIIe s. ?) d'une salle, au château de Dourdan, dans l'Essonne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

lundi, 13 octobre 2014

Le doigt sur les lèvres

 

 

 

 

 

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 Détail d'une Assomption d'un saint, atelier de Charles-Joseph Natoire (1700-1777),
au château de Dourdan, dans l'Essonne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

Inadministration

 

 (Juillet 2014. Si je note cela parce que, souvent, nous ne venons jamais qu'une seule fois en tel ou tel lieu.)

 

 

 

Le château de Dourdan est aujourd'hui si mal administré que c'en est une pitié : les innombrables panneaux didactiques, les traces de prétendues "fêtes médiévales" et autres hideuses "animations" mercantiles, les échafaudages de travaux improbables, les criards lambeaux de cordons de protection, les sacs de gravats éventrés à l'abandon n'importe où, la signalisation plaquée sur ses enceintes, les tristes barrières métalliques en désordre, sans parler, à l'intérieur des salles, des cartouches posés sur les objets mêmes qu'ils prétendent expliquer, en défigurent partout l'ensemble et le détail, si bien que le regard est sans cesse heurté et que, partant, aucune photographie ou presque qui voudrait en livrer quelque beau souvenir n'est possible. Il semble bien que, ici comme dans tant d'autres lieux, l'œil des administrateurs soit arrêté, qu'il soit interdit, qu'il soit aveugle : à quoi l'attribuer, sinon à un désamour, à une ignorance, à une indifférence — à une méconnaissance totale de ce dont l'âme d'un promeneur a besoin, de ce qu'est un lieu, de ce que sont une forme, un espace, un objet même, de ce qui eût pu participer à la beauté, en somme ? Comment ne voient-ils pas, ces administrateurs,  que tout ce qu'ils font, ou ne font pas, équivaudrait à placer une poubelle vert pomme dans l'escalier du château de Champs, ou un nez rouge sang sur l'attentif visage d'un ange ? C'est davantage qu'un dommage, me semble-t-il : tout ce qui ajoute à la laideur inévitable, imparable, est une sorte de crime, et participe du malheur et, même, du mal. C'est l'amitié de l'homme avec son lieu que tout cela détruit.

 

 

 

frédéric tison,note,administration d'un lieu

  

 Le donjon du château de Dourdan (XIIIe s.), dans l'Essonne,
par temps de pluie,
photographie : juillet 2014.

 

 

dimanche, 12 octobre 2014

Rinceaux et fleurs

 

 

 

 

 

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Détail d'un coffre en bois sculpté (XVIe siècle), au château de Dourdan, dans l'Essonne,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

Sous la pluie

 

 

 

 

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L'église Saint-Germain-d'Auxerre (XIIe-XVIIe)
et le château de Dourdan (XIIIe s.), dans l'Essonne,
vue du donjon du château, par temps de pluie,

photographie : juillet 2014.

 

 

 

samedi, 11 octobre 2014

Visage

 

 

 

 

 

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Prophète au tablier,
provenant de la Sainte-Chapelle de Bourges, pierre calcaire (vers 1400),
à l'Hôtel Cujas (XVIe s.),
actuellement musée du Berry, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (8)

 

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 15. Un petit rommant [roman] de Miserere mei Deus, couvert de cuir blanc, à deux fermoers de laiton._5 s. »

 

Ce « roman » devait être un discours sur le Miserere, c’est-à-dire le Psaume 50 (51), ou bien une "mise en récit" de ce dernier.

 

 

Au maître de chant. Psaume de David. 

Lorsque Nathan le prophète vint le trouver après qu’il fut allé vers Bethsabée. 

Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté ; selon ta grande miséricorde efface mes transgressions. 

Lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. 

Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi...

 

(Début du Miserere, traduction du chanoine Crampon.)

 

 

 

Arvo Pärt, Miserere (1989),
The Hilliard Ensemble, Paul Hillier,
Orchester der Beethovenhalle Bonn, Dennis Russell Davies.

 

 

 

« 16. Un autre livre en françois, escript de lettre de fourme, des Epistres et Évangiles de toute l’année, historiée en plusieurs lieux, couvert de cuir vermeil empraint, à deux petits fermoers de cuivre et seignaulx de plusieurs soyes._100 s. »

 

Il s'agit d'extraits des Épîtres et des Évangiles répartis sur les jours de l'année liturgique.

 

 

« 17. Un livre de l’Apocalypse, escript de lettre de court [lettres gothiques], translaté en françois, et y a plusieurs exemples après [L’Apocalypse proprement dite est suivie d’anecdotes, de petits récits destinés à illustrer le texte sacré] ; couvert de cuir rouge ; à deux fermoers de laiton._30 liv. »

 

 

(à suivre.)

 

 

 

vendredi, 10 octobre 2014

Entrevu

 

 

 

 

 

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Paysage (grand détail) (vers 1840), entourage de Georges Michel,
entrevu dans la vitrine d'une galerie parisienne du XIIe arrondissement,
photographie : juillet 2014.